Je profite de la sortie de leur dernier album pour parler d'un des groupes phares du metal suédois: The Haunted.
Né en 1996 sur les cendres du groupe de death mélodique
At The Gates (une référence dans le style),
The Haunted se forme autour des frères
Björler:
Anders à la guitare et
Jonas à la basse. A la deuxième guitare, on retrouve
Patrick Jensen, à la batterie
Adrian Erlandsson, et au chant l'extraordinaire
Peter Dolving (ex-
Mary Beats Jane, formation de punk-metal-hardcore injustement ignorée, mais appréciée par le magazine Versus, entre autres
).
En 1998, ils sortent l'excellent album eponyme.
Cet album est considéré par beaucoup comme leur meilleur, un concentré de brutalité, de vitesse, de riffs thrash à la
Slayer couplés au chant hardcore de
Peter Dolving. On y trouve des standards du groupe:
Hate Song,
Undead,
Shattered,
Forensick... en fait, du début à la fin ,cet album s'avère riche et puissant. Un must pour les fans de thrash metal.
Malheureusement, leur chanteur part vers d'autres horizons juste apres. Le chanteur de
Facedown,
Marc Aro, le remplace. Ils sortent, en 2000,
...made me do it.
il sera suivi d'un live (enregistré au Japon) puis de l'album
One Kill Wonder en 2003.
Ces albums versent plus dans le death mélodique tout en restant thrash (terrible, le jargon ! he he
), mais le chant très monocorde de Marc Aro décevra une partie des fans. On retrouvera quand même des classiques du groupe, comme
D.O.A. (qui, au passage reprend le riff de fin de la dernière chanson du premier album... vous suivez ?
).
En 2004,
Peter Dolving revient au poste de chanteur (Yeah !
), et permet au groupe d'explorer des facettes plus mélodiques dans l'album
Revolver.
On y retrouve des titres rapides et violents comme sur le premier album (
No compromise,
99,
sweet relief,
liquid burns,
fire alive) mais egalement des titres plus "calmes" (
Abysmal,
my shadow) qui préfiqurent leur nouvelle approche musicale, qui se confirmera en 2006 avec leur cinquième album,
The Dead Eye.
Ils ont prévenu: cet album divisera les fans. Ils n'ont pas eu tort, à en juger par les réactions contrastées que l'on peut lire un peu partout.
Plutot que de refaire un album encore plus rapide, encore plus violent, ils ont préférer faire un album réfléchi, avec des passages atmosphériques, voire post-rock, cotoyant quand même des titres rapides.
Globalement, cet album reste un pur moment de thrash, mais en plus mélodique, plus sombre qu'avant.
Titres phares:
The flood, the medication, the drowning, the fallout, the medusa, the shifter, the cynic, the stain, the guilt trip... ben presque tous, en fait. Cet album n'est pas evident à appréhander en première écoute, mais s'avère excellent sur le long terme.