20h50, les lumières s’éteignent, le spectacle commence .
Les zicos rentrent un à un. D’abord Adam Jones, puis Justin, Danny et enfin Maynard, derrière les écrans. Ils débutent par
Lost Keys / Rosetta Stoned. Le son est super fort mais très précis et globalement très bon. C’est un son comme je les aime ou l’on s’en prend plein la tronche sans pour autant avoir les oreilles détruites. Maynard débarque sur scène, torse nu, en jean et santiag, chapeau de cow-boy sur la tête et chantant à travers un mégaphone. Rosetta rend très bien mais ce n’est pas non plus LA grosse claque que j’attendais pour une chanson qui fait partie de mes favorites de l’album. (cet avis ne résistera pas à une réécoute du concert, c’est juste que je n’étais pas encore tout à fait dedans).
Ils enchaînent sur la fabuleuse
Stinkfist, qui me colle des frissons d’entrée de jeu. Les vidéos et les lumières sont tout simplement sublimes et on en prend plein les yeux. Musicalement, je les trouve très impressionnants. Maynard a une voix de folie. J’avais un peu peur que la puissance dégagée sur disque ne se retrouve pas en live, j’avais tort. Justin est aussi très bon à la basse et forme un duo rythmique de folie avec Danny Carrey. MJK, comme à son habitude, vanne un peu. Ainsi avant de pousser un hurlement rajouté dans Stinkfist, il glisse un «
can’t do this if you smoke ».Une petite mise dans l’ambiance et c’est
46 & 2 qui débute. Cette excellente chanson d’Aenima s’avère très bien jouée et me prend vraiment aux tripes. A la fin de cette chanson, MJK balance 2/3 vannes sur les fumeurs, demande si l’on aime sa «
pretty voice » et balance un cocksuckers digne de Deadwood. Certains l’ont mal pris, j’ai trouvé ça plutôt rigolo.
Mais c’est le gros choc ensuite avec un Jambi énormissime ! Danny, Justin, ou Adam assurent comme des bêtes et le chant de Maynard est sublime. Cette chanson que je trouvais bonne mais sans plus prend une toute autre dimension en live : dantesque ! Danny est IMPRESSIONNANT, y a pas d’autres mots. Même le break de guitare rend mieux ici que sur disque. Bref, du très bon.
Plus classique ensuite,
Schism, qui ne me transporte pas autant que j’aurais pu le penser. La faute à un rythme légèrement plus lent que sur CD, et qui entraîne un manque de rythme (j’avoue que c’est surtout à la réécoute que ça m’a frappé : ça manque de conviction …)
Enfin ce qui est bizarre c’est que le rythme général est plus lent et que le break de 4 :40 est, lui, plus rapide.
Bref, cette chanson est bancale et ne me fait pas vraiment décoller.
La suivante,
Right In Two, me convainc , même si je l’aimais déjà sur disque. Une durée de 13 minutes (en comptant l’intro d’Intension) et une intensité fantastique, Maynard faisant une fois de plus des merveilles. Ca se termine en un petit jam ou l’on peut admirer d’autres prouesses de Danny.
La surprise de la Setlist arrive ensuite sous la forme d’
Opiate, extrait de leur premier album, du même nom. La surprise est double car un chanteur vient rejoindre MJK sur scène, Ethan ou quelque chose comme ça. Il est présent comme suit par Maynard : "
the one person in this town who is shorter than I am"
. Je ne connaissais pas la chanson et je suis agréablement surpris. Elle sonne plus « basique » que la suite mais n’en est pas moins efficace. Là encore les vidéos et les lumières font merveilles derrière. Beau moment !
La on atteint le lourd, le très lourd.
Tout d’abord un
Lateralus monumental qui débute par une autre blague de Maynard à propos de la Coupe du Monde : il dit qu’il est super riche car il a parié sur la France contre l’Espagne ..
La batterie me prend déjà aux trippes, ce rythme, cette montée, ça y est, je suis à fond. Cette chanson est l’une de mes préférées pour la symbiose entre la diction de Maynard et la rythmique. C’est difficile à expliquer mais ça me fait décoller. Bref, j’adore. J’ai voulu cet instant pour ça je crois, voir Danny taper sur ses toms, entendre ce son en vrai, le vivre, le sentir en moi (le son a aidé aussi !)
Je suis en extase à la fin de la chanson !
C’est le moment que choisit le groupe pour se prendre une pause et gouter aux applaudissements nourris d’un
Zénith plein comme un œuf.
Maynard en profite pour toucher le cul de Justin (ou d’Adam je sais plus) que cela ne gêne absolument pas. Un petit jam planant pour calmer un peu une salle surchauffée et ils reviennent..
Tout d’abord un
Vicarious que j’ai particulièrement aimé ! Bien groovy, bien puissant, avec les "
Why can’t you just admit it" bien comme il faut ! Je trouve vraiment cette chanson très accrocheuse et trippante.
Enfin,
Aenema pour achever un public très globalement conquis. Je ne sais pas trop quoi dire j’étais vraiment trop dedans. J’ai lu quelque part qu’il avait changé les paroles de fin.
En tout cas une chose est sûre, il a dit : See you in November !
Pour un premier concert de Tool j’ai vraiment apprécié, même si tout n’était pas parfait je suis très content du moment passé avec le groupe. Le show est total : visuel, sonore et sensoriel avec la beuh présente partout ! Si j’en suis ressorti moins ébranlé physiquement que le concert de Nine Inch Nails l’an passé, cela reste tout de même l’un des meilleurs concerts que j’ai vu cette année, sans hésiter. 
Sujet: TOOL au Zénith de Paris 
